Didier, qui a un diplôme d’Etat pour encadrer des sorties spéléo, nous a proposé de faire un tour à la grotte des Anglais à Cazals.
C’est une grotte qui a servi de refuge lors de la guerre de 100 ans. Les systèmes de verrouillage de l’entrée sont encore visibles. Il devait être compliqué de prendre cette place car il n’est pas aisé de se hisser jusqu’à l’entrée.
Après le premier tunnel horizontal, nous arrivons près de marches creusées dans le rocher. Nous allons prendre un autre chemin et descendre dans un couloir étroit à l’aide d’une corde et d’un dispositif de freinage contrôlé par Didier. Il n’est jamais agréable de descendre dans un trou dont on ne voit pas le fond. Nos inquiétudes sont vite levées, le sol est plat à l’arrivée.
Ensuite, Didier nous a proposé d’escalader l’extrémité du couloir avec une échelle. L’échelle a la largueur d’un pied, elle parait très légère. Elle est solide. Le plus difficile est de grimper quand il n’y a pas la place pour plier les jambes ni voir les barreaux de l’échelle : tous, avons trouvé une solution pour sortir de ce passage.
Encore quelques passages étroits et nous pouvons marcher dans un couloir assez large. Didier nous propose un petit tunnel où nous devons progresser en rampant. Le sol est humide et glissant. Nous atteignons le fond de la grotte. C’est une salle qui débouche sur un tunnel obstrué par de l’argile et des pierres. Un bidon en plastique relié à une corde nous indique qu’il y a un chantier de désobstruction en cours. Didier nous dit que nous sommes près de l’extérieur, il nous montre les racines d’arbres qui traversent la roche. La sortie n’est pas encore possible par ce chemin.
Pour le retour, Didier nous propose de progresser dans le petit tunnel en éteignant nos lampes. Le tunnel n’est pas droit et ramper dans l’obscurité sur un sol humide et glissant est une expérience particulière. Nous ne savons pas quand nous pouvons nous relever et nous sommes ravis de pouvoir le faire et de rallumer nos lampes.
La fin de la progression est une simple formalité. Nous ne touchons pas les parois de la grotte dont les cristaux se régénèrent. Nous exécutons les consignes données par Didier pour franchir les obstacles avec une corde et un système de freinage ou sur les fesses. Le retour s’effectue par les marches creusées dans la roche… et pour sortir, il faut encore descendre le dernier obstacle avec l’aide de Didier pour éviter les blessures.
Nous rejoignons le parking par un petit sentier qui longe la rivière Aveyron.
C’était une superbe expérience de spéléo, possible grâce aux conseils et au soutien de Didier.