A cause de la pluie de ces derniers jours, la sortie par le chemin du bas n’était pas possible. C’est donc une visite par le ravin qui est proposé par Didier, qui a toutes les qualifications pour encadrer cette sortie.
Nous nous sommes habillés, équipés de nos harnais et avons rejoint l’entrée de la grotte en descendant le chemin de traverse. Une fois nos lampes réglées, nous avons cheminé dans la grotte en faisant une halte au niveau de la cage qui protège les bisons dessinés voilà 14 000 ans.
Dès que les cordes ont été placées sur les premiers rochers, nous avons grimpé sur la terrasse en fixant consciencieusement nos longes sur la corde de progression. Ensuite, un groupe a utilisé la tyrolienne pour poursuivre tandis que l’autre groupe est descendu, avec une corde, au fond du passage et est remonté à l’autre extrémité. Nous avons poursuivi en franchissant l’obstacle suivant sur les fesses (retenus par une corde tout de même). Puis nous avons escaladé les couches d’argile et rampé dans un boyau jusqu’à la chicane. Didier a évoqué la découverte de cette partie, la blancheur initiale des concrétions, leur dégradation par les éclairages à l’acétylène de l’époque, et pour finir l’ouverture permanente de l’accès. Difficile de continuer sans s’asseoir dans les flaques d’eau pour franchir la chicane. Nous voilà dans le couloir rempli de concrétions qui forment de nombreuses colonnes, très serrées. Il n’était pas aisé de suivre le chemin indiqué par Didier. Nous avons progressé en nous faufilant et en nous entraidant. Après avoir indiqué un endroit où la blancheur passée se régénère, Didier nous a conduits à l’extrémité de la grotte. Là, en percutant légèrement des colonnes de calcite, il a produit des sons d’une belle musicalité, très émouvants.
Le retour s’est fait par le même chemin qu’à l’aller : on s’est faufilé entre les colonnes, on est passé par la chicane en s’asseyant dans les flaques d’eau, on a descendu les couches d’argile sur les fesses et on a remonté le rocher incliné en s’aidant d’une corde. Le passage profond a été franchi en utilisant la tyrolienne. Nous sommes redescendus de la terrasse.
Une fois en bas, Didier nous a proposé de sortir de la grotte dans le noir total. Nous avons éteint nos lampes et avons avancé en « scrutant » le sol avec nos pieds. Ce n’était pas facile et c’était assez long : il ne fallait pas nous perdre dans des méandres de la paroi, ni chuter. A mi-chemin, l’entrée de la grotte est apparue au loin comme un astre dans le ciel, c’était saisissant. Elle a disparu rapidement, nous avons continué dans le noir. C’est au niveau de la cage que nous avons vu l’entrée. Nous étions bientôt dehors, heureux de cette expérience. Il ne restait plus qu’à remonter le ravin et nous déséquiper ! Il était 18h quand nous sommes arrivés en haut. Nous étions partis 4 heures plus tôt.